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La saison été 2020



Saison estivale : 1er bilan à fin juillet

A la fin juillet, le bilan intermédiaire de la saison estivale marquée par la crise sanitaire affiche une désaffection des visiteurs étrangers, partiellement contrebalancée par la clientèle française. Les professionnels pensent néanmoins que « août sera meilleur que juillet ».

Au 23 juillet, le taux d'occupation des hôtels en Métropole hors Ile-de-France et Paris atteignait près de 54 % (étude du cabinet spécialisé MKG). Les Français se sont tournés vers d'autres formes d'hébergements que l'hôtellerie : locations d'appartements ou villas, camping-cars, lieux insolites.

A noter, le succès de la Bretagne et de l'Arc atlantique. Globalement, le tourisme vert l’emporte avec notamment les Vosges, l'Ardèche, la Dordogne, la Savoie et la Haute-Savoie (Airnbn).

Le Languedoc-Roussillon semble moins prisé, sauf pour les campings haut de gamme. La fréquentation chute de 50 % par rapport à 2019 en Corse, et le tourisme parisien est en berne.

Les vacances en camping-car sont plébiscitées cet été. Ce cocon mobile offre une liberté totale de mouvement et la possibilité de rester entre soi ; il correspond ainsi aux aspirations des familles. Avis Car-Away précise que « 50 % des clients de la saison sont novices, et n'ont jamais loué de camping-car ».

Cet été, 78% des Franciliens restent en France métropolitaine pour les vacances, soit 25% de plus que l’an dernier.

Sources :
Les Echos - 31 juillet 2020 - Les touristes français ne suffiront pas à sauver la saison estivale
Les Echos - 3 août 2020 - Quand le camping-car redevient tendance
Challenges - 30 juillet 2020 - Près de 8 Franciliens sur 10 resteront dans l’Hexagone cet été

Conjoncture de juin

La fin du confinement a permis aux Français de retrouver certaines de leurs habitudes de consommation.


Après un fort repli durant le confinement (- 7,5 % entre février et mai et -36,7 % entre février et avril), les dépenses de consommation des ménages se redressent en juin. Ces dernières sont supérieures de 2,3 % à leur niveau de février, avant la mise à l'arrêt de l'activité et le confinement (du 17 mars au 11 mai). La reprise concerne à peu près tous les postes de dépenses, sauf les achats de carburants, en repli.

Les achats d'automobile et d'équipement du logement repartent à la hausse.
Les chiffres reflètent les contraintes liées au confinement. Pendant celui-ci, les achats concernaient essentiellement les besoins du quotidien, notamment l'alimentaire. En juin, les Français renouent avec une vie plus normale ; les biens fabriqués sont en hausse de 5,8 % par rapport à février (-12 % sur le trimestre), notamment le textile-habillement (+1,8% par rapport à l'avant-crise mais -9,4 % sur le trimestre).
Même tendance pour les biens (+7,3 % par rapport à février mais -16, % sur le trimestre), avec les dépenses de transports (qui incluent les achats d'automobiles) et l'équipement du logement (meubles et électroménager à +21,6 % par rapport à février). La consommation des « autres biens fabriqués » (+5,7 %) profitent d’un engouement pour les achats de parfums.

Contrecoup pour l'alimentaire et retard à l'allumage pour les carburants
Deux postes de dépenses restent un peu à l'écart de cette reprise :

  • d’une part l'alimentaire, qui a profité des comportements de stockage pendant le confinement, diminue de 4,4 % par rapport à mai et n'affiche plus qu'une progression de 0,2 % par rapport à la période de l'avant crise.
  • d’autre part les dépenses en énergie, avec un repli de 1,8 % par rapport à l'avant crise. Les Français sont moins enclins à se déplacer que les autres Européens. En dépit de la levée de la règle des 100 km début juin, « la consommation de carburants ne retrouve pas son niveau d'avant confinement (-10,1 % par rapport à février) », souligne l'Insee.

Source : Les Echos du 31/07/2020

Prévisionnel été 2020

Le secteur du tourisme a été le premier à être soutenu financièrement par l'Etat, avec une aide de 18 milliards d'euros, un fonds de solidarité et une mesure de chômage partiel qui sera financée jusqu'à la fin de l'année.

Le gouvernement a conseillé à de nombreuses reprises de rester sur le territoire national et pour appeler les Français à découvrir leur patrimoine, les professionnels du tourisme ont lancé l'opération #CetEteJeVisiteLaFrance, relayée sur les réseaux sociaux.

La saison touristique de juillet août aura donc vraisemblablement une coloration de proximité, très franco-française. 87% des Français partant en vacances projettent de rester en France, contre 13% à l'étranger. Au cours des années précédentes, cette proportion était de l'ordre de 2/3 pour la France et de 1/3 pour l’étranger.

La hiérarchie des lieux de vacances reste classique, avec la mer qui concentre 54% des intentions de départs, la campagne (24%), la montagne (12%) et enfin la ville (9%).

L’observation des tendances de locations de maisons et dans les campings laisse entrevoir une meilleure répartition sur l'ensemble du territoire. Cela favorise des zones moins prisées habituellement en milieu rural ou à la montagne.

Les Français passeront, pour beaucoup, un été en marguerite, c’est-à-dire en visitant les sites aux alentours du lieu d’hébergement choisi.

64% des personnes interrogées aspirent à prendre le temps de se reposer (+5 points), de préférence dans la famille ou chez des amis, indiquant un fort besoin de réassurance sanitaire et sociale.

Les réservations de dernière minute sont en hausse de +4 points et les indécis plébisciteront les départs en août.

La flexibilité commerciale s'avère essentielle, incitant les opérateurs à multiplier les initiatives afin de rassurer leurs clients et susciter les réservations (garantie de remboursement, absence de paiement immédiat, annulation gratuite…).

Sources : Le Figaro - Les Echos - Groupe Ecomedia

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